Martin Chaput est un homme aux passions et aux intérêts diversifiés comme en fait foi son parcours de vie qui est définitivement hors-norme. Étant tour à tour portier, gérant de centre de conditionnement, et hommes d’affaires, il a aussi achevé un baccalauréat en histoire et une maîtrise en Études canadienne. Il est maintenant entraîneur d’arts martiaux mixtes et ce tout en étant à la recherche d’un poste d'enseignant en histoire. Ses occupations passent par la lecture, la collection de militaria, de livres anciens, et bien évidemment de l'écriture. En ce sens, de nombreux projets sont en cours et vous pouvez le suivre sur Facebook et Instagram.
Un de mes intérêts particuliers, qui est la base de la rédaction de mon premier roman, reste cette passion que j’ai pour l’histoire militaire. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours lu avec une grande ferveur les récits en rapport aux batailles et aux guerriers de toutes les époques. Avec les années cet intérêt me mena aux quatre coins de la planète pour visiter les tombes des plus valeureux soldats et des différents champs de bataille d’où je ramenais toujours une poignée de terre, les considérants en quelque sorte comme des endroits sanctifiés. Cet intérêt ne mena aussi à approfondir mes connaissances de l’histoire militaire du Québec et de ce fait j’ai pu me rendre compte à quel point elle était négligée. Cet état de fait se voyait lier à un problème socioculturel particulier à notre province tributaire entre autres du traumatisme de la conquête et de la domination britannique qui suivit. Ainsi pendant longtemps, l’histoire militaire canadienne se voyait écrite presque exclusivement en anglais, et le récit des soldats francophones a été en grande partie occulté, du fait entre autres qu’ils étaient considérés avec mépris et condescendance puisque selon une vision particulière, ils s’étaient enrôlés pour aller combattre servilement pour l’Empire britannique. Cette vision, j’étais loin de la partager et un moment déterminant qui accru mon intérêt déjà présent fut lors d’une conférence dans un de mes cours universitaires ou l’auteur et historien, Sébastien Vincent, est venu nous parler de son livre Laissés dans l’ombre oui il donnait la parole aux vétérans de la Deuxième Guerre mondiale. Ce dernier mit aussi l’emphase sur le fait que bon nombre d’entre eux arrivaient aux termes de leurs existences sans jamais parler de leur expérience de guerre étant donné l’indifférence généralisée ce qui demeurait une grande perte tant au niveau historique qu’au niveau humain.
Lors de la remise de médaille de l'Assemblée nationale à Mr. Nadeau (gauche), en compagnie du lieutenant Mathieu Coté (droite)
Avec mon frère d’armes Cédric Filliatraut, entre les rounds d’un combat en octobre 2010
Une de mes passions qui en fait est venue un peu à se définir comme une sorte de religion personnelle est celle lier à l’entrainement et à la pratique des arts martiaux. Dans ma lointaine jeunesse, à huit ou neuf ans, étant un enfant plutôt sédentaire et intello, mon père m’avait tout de même inscrit dans une école de karaté kyokushin pour tenter de me faire bouger un peu. Cela marcha pendant un certain temps, et j’y ai rencontré des gens extraordinaires, notamment le sensei André Gilbert, et un modèle de vertu martial qu’est Alain Bonamie. Néanmoins je suis rapidement retourné à mes crayons à dessins, mes livres et mes BD, intello-geek que déjà j’étais. Par contre, quelques années plus tard, dans mon passage de l’adolescence, avec les hormones émergeant en moi qui amplifiai de manière exponentielle mon attirance pour la gent féminine, j’ai vite réalisé que ce n’était pas avec ma shape de gros nounours de bibliothèque que je pouvais développer une vie sexuelle active. Je me suis donc remis à l’entrainement, poids et haltère, bien sûr, mais aussi la boxe. En ce sens, ayant été confronté au secondaire au problème récurent de l’intimidation, je me suis rendu compte d’une triste réalité de notre belle et intelligente société, soit qu’il y a souvent rien de mieux qu’une bonne « tape sa yeule » pour se faire respecté. Bien qu’une rage latente me rongeait constamment l’intérieur, et que j’en étais venu à être fasciné par la voie du guerrier, je ne cherchais jamais la confrontation. Mais par la force des choses je me suis rendu compte que j’avais tout de même un certain talent quand arrivait le temps de jeter les gants.
Une de mes passions qui touche en fait deux choses qui peuvent sembler complètement opposées est celle se rapportant à la collection de livres et d’armes anciennes. Dans les deux cas, cet intérêt me ramène à ma lointaine jeunesse, et pour ce qui est d’abord de mon amour des livres, j’ai évidemment été inspiré par les deux femmes de ma vie, ma mère et ma grand-mère, qui étaient des passionnées de lecture. Ainsi ayant à peine dix ans je lisais déjà des livres pour adultes, dont certain passablement sérieux, tel que Les médecins maudits de Bernadac, qui relatait les expériences des nazis opérés sur cobaye humain, un livre qui m’a bien évidemment marqué, allant même jusqu’à influencé certain de mes écrits et le choix de ma thèse de maîtrise. De plus, c’est à cette époque que j’ai commencé à me constituer une petite bibliothèque personnelle qui aujourd’hui a pris une ampleur pour le moins considérable. Au même moment, mon père, un passionné de la chasse, m’initia au tir avec sa vieille carabine de cowboy, ce qui bien évidemment fit naître en moi cet intérêt pour les armes. Il me donna aussi un couteau militaire ayant appartenu à son parrain, oncle Lionel, qui avait traversé en Europe en 1945 pour aller combattre Hitler (un sujet dont je parle dans La Quête). C’était une arme usée, à la lame ternie, un objet qui était tout de même passablement délabré, mais pour moi, dans ma vision infantile, je la voyais comme une relique sacrée symbolisant l’esprit guerrier à travers un héritage familial. En ce sens, le paternel fut bien évidemment tributaire de tout cet intérêt en rapports aux armes et aux artéfacts militaires.
Une infime partie de ma collection